Le Féminin
février 2022
vu
par le psychanalyste
Carl Jung
(1875-1961)
par Aude Di Bin
thérapeute en décodage biologique
par Sandra Rabec
accompagnatrice thérapeutique
par
Jocelyne BONVIN-PERBET
géobiologue et thérapeute
par Soizic Duchamp
animatrice en psychophonie à Annonay
Vendredi 4 mars à 19h à Vanosc
lancement d'un nouveau groupe de paroles mensuel
avec Stéphanie Vella
à Vanosc
témoignage de Pascale Brun
de Pélussin
avec Soizic Duchamp
à Annonay
Samedi 5 février à 18h à St-Cyr
lancement d'un nouveau groupe mensuel
"Femmes de l'Autre Monde"
avec Élise Dubreucq
à St-Cyr
Éditorial du 4 février 2022
Quel Féminin/Masculin pour un monde d'Après?
par
François Bassaget
président d'Annonay Réseau Info Santé
Il semblerait que les politiques aient décidé que l'épidémie s'en allait et qu'on allait pouvoir revenir au "monde d'Avant". Vous savez, celui de la sécurité, de l'insouciance, des fêtes, des bisous, des restos, des dépenses à tout va ...et de la médecine qui vous sauve de tout.
Mais, du côté médical, il est possible qu'il y ait quelques désillusions. Le virus a pris tout le monde par surprise, médecine officielle comprise. Les premières mesures prises ont dû l'être par les politiques, aux dépens de la vie économique et sociale. Et les vaccins, même s'ils ont pu éviter des "cas graves", n'ont pas convaincu tout le monde et leurs effets à long terme restent à étudier. La sécurité médicale à laquelle on pouvait croire a perdu de sa superbe.
Je passe sur les dettes du "quoi qu'il en coûte" et les tendances à l'inflation. L'économie libérale a connu d'autres crises et s'en est toujours sortie. D'un autre côté, si la situation devient insupportable pour certains, on taxera peut-être un peu plus les plus riches? Certains luxes deviennent insupportables.
Par contre, le monde d'Après aura peut-être un peu plus les pieds sur terre. Passer près de la mort fait voir autrement la vie et la rend plus précieuse. Le souvenir des périodes de confinement nous fera sans doute aussi beaucoup plus apprécier les possibilités de convivialité, et à des niveaux sans doute moins futiles. Et nous aurons peut-être mieux accepté notre inévitable solitude existentielle.
Il nous restera alors sur les bras de prendre en soin collectif le sort de notre planète. A condition bien sûr de changer d'attitude. Cela va sans doute de pair.
Il est possible alors que nous ayons besoin de raviver en nous les valeurs profondes du Féminin: le soin de la Vie, la patience, la modération, la bienveillance, la confiance... Les contributions à ce thème de la newsletter en proposent divers aspects. On y trouvera aussi beaucoup de détermination et d'appel à la mobilisation.
Que deviendra le Masculin dans tout ça? Il est possible que le renforcement du Féminin lui permette de retrouver de nouvelles forces et orientations. Lesquelles? Ce pourra être le sujet d'une prochaine newsletter? ...dans combien de temps?
François Bassaget
Newsletter de février 2022
Un besoin de Féminin et de Transmission
On peut constater en France l'émergence de cercles de femmes. Dans ce désir de rassembler, d'unifier, de partager entres femmes, de vivre différents rituels lors de passages importants...
par Amandine Blachier
acupuncture vietnamienne
06 47 75 58 43
contact@les savoirsducoeur.com
On peut constater en France l'émergence de cercles de femmes. C'est un désir de rassembler, d'unifier, de partager entres femmes, de vivre différents rituels lors de passages importants, notamment lors des premières règles, de la grossesse, de la ménopause. Un besoin de reconnexion à sa nature profonde, au sacré, un besoin de comprendre le sens, de se préparer à vivre ces moments. Prenons conscience que le sacré est dans tout ce qui est vivant autour de nous (végétal, animal, minéral, les éléments: eau, feu, terre, air...).
Quand on aborde le féminin, on parle souvent de la femme car c'est elle qui le représente. Mais le féminin est en chacun de nous, donc également chez l'homme. Dans différentes cultures à rites, la femme a une place importante tout autant que l'homme, mais celle-ci est bien différenciée et très complémentaire. Ces peuples ont une réelle conscience que le féminin représente la vie, le sacré. Ils se doivent de la protéger. Dans notre monde occidental, la connaissance de nos rites s'est perdue peu à peu.
Ce savoir se transmet et la transmission ne se trouve pas dans les livres. Elle se fait oralement, elle se vit. Pour ma part, j'ai l'ai reçue d'hommes fréquentant des maitres soufis et la culture amérindienne.
Il est temps de recréer des groupes, de vivre des moments sacrés avec des hommes et des femmes à qui on a transmis cette connaissance pour pouvoir se reconnecter à ce qu'il y a de plus précieux en nous: les savoirs du cœur.
Pour ma part, je présente des conférences sur ce thème pour réaliser cette transmission. La prochaine est à Grenoble le vendredi 25 février. Venez vivre l’Expérience!
Amandine Blachier
Newsletter de février 2022
Qu'est devenu le Féminin sacré?
Depuis une dizaine d'années, en plus de vivre ces observations de mes énergies féminines, ces transformations et guérisons pour moi-même dans cette danse intérieure féminin-masculin, j'ai pratiqué, entre autres en ce sens, des accompagnements "Moon Mother" (initiés par Miranda Gray).
par Sandra Rabec
accompagnements thérapeutiques
06 65 69 68 68
nomadine.link@gmail.com
Mon action de Moon Mother
Depuis une dizaine d'années, en plus de vivre ces observations de mes énergies féminines, ces transformations et guérisons pour moi-même dans cette danse intérieure féminin-masculin, j'ai pratiqué, entre autres en ce sens, des accompagnements "Moon Mother" (initiés par Miranda Gray).
J'ai contribué à la guérison des blessures du féminin, en donnant des bénédictions et des harmonisations des énergies féminines, à des femmes et des hommes, tout en proposant des cercles de méditations lunaires, des cercles de paroles de femmes, des célébrations de ménarches, à Annonay et ailleurs.
La dernière en date, à Annonay, en octobre 2021, était une méditation lunaire de guérison de la lignée maternelle.
Depuis 2015, j'ai commencé à partager de nombreux écrits sur le sujet du féminin (les lunes, les ménarches, la nature cyclique de la vie, l'harmonisation féminin/masculin..). Je les ai largement partagés
sur ma page FB Le Peuple de l'Homme, toujours en cours
ou sur "Rose Webzine, le Webzine du Féminin sacré".
J'ai revu récemment une participante à la conférence que j'avais donnée au festival du dispensaire en juin 2017 à Villevocance et il semble qu'elle ait été appréciée.
Ma conférence "Chemin(s) de femme(s) 1ère et 2e parties:
La commercialisation regrettable du Féminin sacré
En mars 2017, j'avais collaboré à cet ouvrage aux éditions Plume sauvage: "Rencontre avec ma femme sauvage" et en 2019 à: "Les voix du Féminin" aux éditions du Souffle d'or.
Depuis 2018, je note que ce mouvement, que je nommerais du "féminin sacré", qui aurait nécessité le temps de l'enracinement, a été amplement récupéré par ce que j'appelle "la société du spectacle" (au sens où Guy Debord l'a utilisé).
J'ai vu, dès 2017-18, ce thème du Féminin devenir un thème à consommer parmi d'autres, comme de nombreux sujets et pratiques de développement personnel au demeurant.
Les ventes en ligne des oeufs de Yoni et la manière de les propager comme un outil miracle qui allait servir l'empuissancement tant désiré de ce féminin au coeur de nos vies, en est une illustration parfaite à mes yeux et relevait quasiment de la caricature.
Plutôt que d'accepter le temps que prend l'observation de ses cycles, les leçons pouvant être tirées d'une vie attentive à ces mouvements internes, physiques et psychiques, j'ai vu un raz-de-marée d'articles et de livres donnant des recettes miracles (comme si souvent) pour rejoindre cette Terre tant espérée de la femme sacrée, divine, et d'un féminin en équilibre.
Depuis plusieurs années déjà, je voyais bien que les femmes qui me consultaient pour les Wombblessing ou les Wombhealing, me réclamaient quasiment quelque chose qui pourrait comme leur être donné de l'extérieur.
En 2019, j'ai pris le temps de faire le point et de contacter des femmes engagées dans ce mouvement depuis des années pour savoir si les liens entre femmes avaient pu se tisser réellement dans cette sororité tant évoquée.
Mais force est de constater que, si le thème a fait vendre des stages (pas accessibles à toutes en plus), l'élan s'est soldé par le constat d'un isolement toujours présent et la sensation bien réelle que, ce sujet à la mode, ce thème devenu cher surtout aux magazines, n'était devenu qu'un objet de consommation parmi d'autres, ne permettant pas de sortir les uns et les autres de leurs détresses, et sociales, et individuelles, comme nous aurions pu l'espérer d'un mouvement de cette ampleur, basé sur les valeurs de la Vie.
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Encore des chemins intérieurs à faire
Encore eut-il fallu que chacune prenne le temps d'alchimiser et de transmuter ses blessures dans l'ombre, le temps de conscientiser et de sentir les rythmes de la nature cyclique de la vie et de sa propre chair, plutôt que se précipiter encore une fois à la recherche d'une "solution" à l'extérieur de soi.
Le pouvoir du dedans, c'est aussi cette patience, cette écoute et cette douceur avec soi.
J'attends avec coeur et espoir que les femmes qui ont compris, d'une manière ou d'une autre, que leur puissance est un beau soleil quand la guérison de leurs blessures de femme permet à leur masculin de prendre pleinement sa place, amènent à ce monde une action dont les qualités soient une réelle force vive au service de notre communauté humaine.
Trop de vieux schémas de fonctionnement ont continué de faire leur œuvre au sein même des mouvements dits du "féminin sacré" et montrent à quel point le chemin emprunté dans cette direction depuis plusieurs années a encore besoin d'ajustements et de puissantes guérisons pour rayonner son authentique beauté.
C'est à cet endroit que je place mon vœu pour les années à venir, pour les femmes, et pour les hommes avec leur féminin intérieur.
Sandra Sa🌟Ra Rabec
15 janvier 2022
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Newsletter de février 2022
étude:
Le Féminin et le masculin vus par le psychanalyste Carl Jung
À la suite de Freud, le psychanalyste Carl Jung (1875-1961) a poursuivi l'exploration de la psychologie humaine. En ce qui concerne les typologies féminines et masculines, il a défini la présence d'une part féminine chez l'homme ("l'anima") et d'une part masculine chez la femme ("l'animus").
Mais, en fait, pour ce spécialiste de l'inconscient, il s'agit de représentations que l'homme se fait de la femme et inversement des représentations que la femme se fait de l'homme.
Par exemple, chaque homme a en lui une représentation personnelle du féminin (son "anima") et il aura tendance à chercher comme compagne une femme qui ressemblerait à son image du féminin. De son côté, la femme a une représentation plus ou moins consciente de ce qu'est le masculin et cela va aussi déterminer son comportement intérieur et extérieur.
Carl Jung (1875-1961)
Les images de la femme chez l'homme
Carl Jung a tenté de définir les différentes images que les hommes se faisaient des femmes. La première image, la plus primitive, est celle de la mère, femme biologique qui doit être fécondée. La seconde image est plus sexuée, parfois aussi esthétique et romantique. La troisième image est une féminité plus spirituelle et sublimée. La quatrième image, la plus évoluée, est celle d'une femme sage, initiatrice et guide universelle.
D'autres typologies posent aussi comme images la fille, la sœur, l'épouse, la maîtresse, la fée, la sorcière…
Cette présence de l'anima chez l'homme entraine chez lui des émotions incontrôlables, mais qui peuvent être inspiratrices.
Les images de l'homme chez la femme
Pour Carl Jung, la femme possède de son côté un "animus", à savoir une part de masculinité, également personnalisée sous formes d'images. L'image première est celle du père, avec comme qualités physiques d'être beau et fort. À un deuxième niveau, ce sera un homme plus séducteur et plus organisé dans ses capacités d'agir. La troisième image sera celle d'un homme d'action ou instruit de tout. Au niveau supérieur, c'est l'image d'un homme sage qui peut l'aider à développer chez elle de la spiritualité et des idées créatrices.
En autres images de l'homme, on trouve aussi le fils, le frère, l'époux, l'amant, l'enchanteur, le sorcier…
Si l'anima de l'homme entraine chez lui des émotions, l'animus de la femme la porte généralement à se persuader d'opinions inébranlables et à s'attacher à des institutions plutôt qu'à des hommes concrets.
"La femme sauvage"
À la suite de Jung, la psychanalyste américaine Clarissa Estès a développé le concept novateur et positif de "femme sauvage". Pour elle, la femme qui arrive à prendre conscience de son animus (sa part masculine) et à faire la paix avec lui va trouver en elle une puissance intérieure profonde (Clarissa Pinkola Estés, "Femmes qui courent avec les loups").
En parallèle, la psychologue française Éliane Jung-Fliegans estime aussi que les femmes ont grand intérêt à découvrir et accepter leur part masculine et la violence qui va avec. "L’animus devient alors un compagnon intérieur qui transmet les qualités masculines d’initiative, de courage, d’objectivité et de sagesse spirituelle" (Eliane Jung-Fliegans, dans "Violence au féminin et sexualité")
Newsletter de février 2022
opinion: pour l'art de développer la complémentarité
Le Féminin… La féminité… Les femmes… Ah! Les femmes!
Quelle éternelle source d'intérêt et de complication, pour nous autres hommes.
Autant de sources d'attirance et de déception, d'admiration et d'incompréhension…
par François Bassaget
Le Féminin… La féminité… Les femmes… Ah! Les femmes! Quelle éternelle source d'intérêt et de complication, pour nous autres hommes. Autant de sources d'attirance et de déception, d'admiration et d'incompréhension…
Pour ma part, voilà, il me semble, ce que j'apprécie le plus chez les femmes comme caractéristiques de féminité:
Bien! Mais face à cela, comment vais-je me comporter, moi, être humain de sexe masculin? Les êtres humains ont du mal à accepter les différences. L'envie et la jalousie les mènent à nier ou à mépriser, à condamner, à vouloir éliminer… . .
. . .
Puis-je parler du masculin? De l'importance de l'action et de la réalisation, de l'utilisation de la force physique sur les matières récalcitrantes. De la facilité à décider, organiser, hiérarchiser, structurer... De la priorité à accorder parfois à la loi et sur les considérations trop sentimentales. Du goût du risque et de l'aventure…
Actuellement, on admet de plus en plus qu'il y a aussi un pôle masculin chez la femme, et aussi un pôle féminin chez l'homme. OK. Et c'est bien sûr évident, car sinon une femme serait incapable de se débrouiller dans sa vie, et un homme serait dénué de tout sentiment. Mais faut-il espérer atteindre un jour un équilibre d'égalité féminin-masculin dans tout être vivant quel que soit son sexe? Personnellement, je ne le souhaite pas.
J'aime les femmes féminines qui savent aussi s'affirmer.
J'aime les hommes virils qui savent être tendres et nuancés. Les mélanges de personnalités sont parfois délicieux à contempler.
Mais j'espère qu'au fond, chacun n'oubliera pas de cultiver en priorité les capacités que la nature lui a attribuées. Et que les consciences réciproques des partenaires pourront conduire à des confiances loyales. Du dialogue, de l'estime de soi et de l'autre en connaissance et cause…
Autrement dit, pour l'avenir, un jeu complexe de miroirs reconnus et de différences acceptées, bien plus enrichissant qu'un affrontement ou une égalisation outrancière.
François Bassaget
Newsletter de février 2022
opinion: D'autres visions des femmes et des hommes
La place des femmes continue d’être d’actualité, avec l’inégalité des salaires, de certains droits, les images de la femme-objet, etc. …
par Aude Di Bin
thérapeute en décodage biologique
Annonay 06 29 68 38 82
Pour ma part, j’ai grandi avec l’idée qu’une femme avait plutôt un penchant pour le maternage, l’écoute, l’organisation de la vie de famille et celle du domicile. De son côté, l’homme était lié à la recherche d'un revenu, au travail à l’extérieur, avec une notion de protection et de chef de famille. Et, s'il le voulait bien, fournir une aide dans la vie quotidienne du foyer (ménage, courses, enfants...).
Ainsi s’installait une dualité où un équilibre devait être respecté.
…
Dans son livre "Femmes de la préhistoire", Claudine Cohen montre qu'on a pu découvrir, grâce à de nouvelles techniques archéologiques, que les femmes de cette époque avaient une musculature très développée, comparable à celle de l’homme, que dans certaines sépultures de chefs de clan, il s'agissait d'un squelette de femme et non d’homme comme on pouvait le penser. Leurs rôles n’étaient donc pas que dans la cueillette et le côté maternel, mais elles étaient aussi chasseuses, et pouvaient prendre les armes, être à la tête d’une tribu.
…
En décodage biologique, chaque individu sur terre possède ce que nous appelons deux "polarités" avec deux sensibilités propres: un côté masculin en rapport avec la progestérone (hormone masculine) qui est associée à un comportement d’action, de prise de décision, d’autorité. De son côté, la partie féminine est associée à l’œstrogène (hormone féminine) qui favorise le maternage, l’écoute, l’accueil. Selon ce que nous vivons, nous basculons vers l'une ou l’autre de ces polarités afin de gérer au mieux les situations du quotidien.
…
Ainsi donc, que nous soyons, homme ou femme, nous avons ces deux hormones en nous, avec une quantité différente mais elles sont bien là.
Aujourd’hui il est peut-être temps de changer de point de vue, de ne plus voir cette dualité entre homme et femme mais d'aller plutôt vers l’union
Aude Di Bin
Newsletter de février 2022
témoignage: Le Féminin et le Masculin enfin en harmonie
par Sandra et Max, habitants du Pilat
À l'issue d'expériences difficiles vécues séparément, Max, 59 ans, et Sandra, 48 ans, semblent avoir trouvé un équilibre pour pouvoir entamer un dialogue enrichissant.
Pour Sandra, la principale leçon qu'elle tire de son parcours est qu'elle a dû d'abord se réconcilier avec le masculin pour pouvoir développer exprimer son féminin:
"J'étais hypersensible et je me suis sentie toujours mal dans ma famille, entre un père et une mère très autoritaires qui ne me laissaient pas trouver ma place. Ensuite, bien sûr, j'ai pris comme compagnon un homme qui leur ressemblait, ce qui m'a confirmé que l'homme était pour moi un danger et un ennemi. Après mon divorce, j'ai pris en charge une pépinière pour vivre, en prenant un rôle d'homme et en niant la femme qui était en moi. Mais c'est là que j'ai commencé à comprendre que le masculin pouvait représenter l'action nécessaire à une sécurisation financière. Et c'est cette prise de conscience du côté pacifique du masculin qui m'a permis ensuite de me réconcilier avec mon féminin. J'en suis persuadée, on ne guérit pas l'un si on ne guérit pas l'autre. Les deux aspects sont indissociables.
J'ai eu, à cette période de transition, une belle histoire avec les arbres. Ils m'étaient familiers, avec la pépinière, et je me suis sentie attirée régulièrement par un grand chêne qui semblait me dire que j'avais besoin de lui, et que je sentirais quand je pourrais en fréquenter un autre. J'ai su après que le chêne était synonyme de force masculine et en effet il me rechargeait pour que je retourne à l'action. Et un jour, en effet, je me suis sentie magnétiquement attirée par un frêne, un arbre symbolique du féminin. J'ai beaucoup pleuré à ses côtés et cela m'a pacifié. J'ai pu alors peu à peu réapprivoiser mon côté féminin, en commençant par mon apparence physique et vestimentaire. J'ai arrêté aussi de jouer au forçat et d'être agressive avec les hommes. J'ai changé de métier… Aujourd'hui, je comprends qu'on a besoin du masculin et du féminin, en soi mais aussi avec l'extérieur, et je me sens prête à accueillir un compagnon."
. . .
Max, de son côté, a commencé sa vie par une première année très difficile:
"J'ai eu une mère très violente physiquement, qui me brutalisait. Au point qu'on m'en a rapidement séparé. J'ai connu ensuite une période plus agréable, de 2 à 7 ans, chez une nounou très affectueuse. Mais le remariage de mon père m'en a à nouveau séparé, provoquant en moi une deuxième fracture dans mon rapport avec le féminin. J'ai vécu alors pendant longtemps beaucoup de colère et d'instabilité dans mon adolescence et ma vie d'adulte. J'ai vécu un certain temps en couple et j'y ai trouvé un peu d'équilibre, mais la femme restait pour moi un mystère. La naissance de mon fils a été pour moi une épreuve, mais j'ai commencé à chercher à me comprendre avec l'aide de thérapeutes. J'ai pu arriver jusqu'à revivre ma première année difficile et comprendre la colère de ma mère. À une période, j'ai eu la consolation de partager la sérénité de mon père vieillissant, puis de me réconcilier très affectueusement avec ma belle-mère. Mais tous les deux ont fini par mourir.
Au final, quand même, avoir fait le tour de toutes mes fractures m'a redonné de la paix avec moi-même. Abandonner les schémas mis en place m'a permis de pouvoir aborder autrement la relation avec les femmes et de rouvrir mon cœur avec confiance. Et c'est un très beau cadeau de la vie que de sentir qu'on peut repartir à neuf. Le masculin et le féminin sont imbriqués et indissociables, comme le yin et le yang. Chacun doit trouver son espace sacré, masculin et féminin."
Sandra et Max se sont trouvés il y a 7 mois autour des arbres à une Fête de la Nature à Pélussin. Ils ont l'impression d'avoir compris l'essentiel de leurs expériences difficiles, par leurs recherches et avec l'aide aussi de thérapies diverses. Pour eux il y a nécessité d'arriver à se libérer des stéréotypes masculin-féminin, et de toutes les mentalités "distordues". Ils se sentent maintenant prêts à pouvoir dialoguer et échanger entre eux "avec franchise, respect, distance, humour et joie". Capables de partager "ce qu'il y a de plus pur dans le masculin et le féminin". Et, "avec une autre manière d'aborder le monde, avancer dans de nouvelles découvertes créatives".
Newsletter de février 2022
poème: Femme...si sublime et magnificente...
par
Stéphanie Attar-Peres
psychologue à Lamastre
Au crépuscule, tu te lies à la lune,
Puis t'enivres aux rayons du soleil.
Baladant entre les arbres, sur les dunes...
Touchant à l'instant même à l'essentiel.
Si forte et pourtant femme plume
Quand tu te retrouves blessée et meurtrie...
Dépassant chaque drame sans amertume,
Tu transformes l'ombre en lumière... Puis souris
Femme si douce et au combien sauvage,
Tu es tendresse et délicatesse.
Impétueuse... quand tes passions font rage,
Tu t'abandonnes aux lèvres qui donnent l'ivresse.... . .
. . .
Femme à la délicieuse éloquence...
Tu goûtes aux mille saveurs qu'offre la vie...
D'une gitanille tu as la pétulance...
Tu donnes en corps dessein à tes en-vies
Inspirées des sylphides, muses et ondines
Qui s'animent en toi, telles des flammes,
Tu entames une danse de ballerine...
Ta grâce et ta beauté sont des sésames...
Tes cris, tes souffles et tes silences...
Ta mélodie et tes mots poésies...
Empreintes que tu laisses de ta présence...
Pleinement toi...avec ta fantaisie.
Au rythme lent des saisons qui passent,
Tu avances sur ton chemin de vie...
Guidée par ton intuition : pas d'impasses.
En étant authentique, tu resplendis...
. . .
Quand à d'autres femmes tu t'allies...
Partageant rêves ou projets de bonté,
Ainsi que promesses d'une belle harmonie...
Tu sèmes des graines d'Amour pour l'humanité...
Engagée, insoumise et inspirante,
Hors des sentiers battus tu me conduis...
Toujours accueillante et bienveillante...
Femme déesse...tu me donnes tant d'énergie !
Femme, je célèbre ta féminité...
Ton magnétisme, ta magie, ton cœur,
Tes intentions, ton âme, tes vérités...
Anime-moi ! C'est mon plus grand bonheur !
Stéphanie Attar-Peres
Newsletter de février 2022
chanson: L'Hymne des
Femmes sacrées
paroles de
Soizic Duchamp
psychophoniste à Annonay
sur la mélodie de l'Hymne Féministe
Nous qui avons connecté, les femmes,
La douceur, l'amour du cœur,
Nous qui nous sommes écoutées, les femmes
Pour vibrer, chanter en chœur
TRANSCENDONS EN TENDRESSE
GARDONS NOTRE FINESSE À NOUS.
Nous qui avons sublimé, les femmes,
Nos pudeurs, nos corps, nos cœurs,
Nous qui avons espéré, les femmes,
Germé, transformé nos peurs
LEVONS-NOUS, FEMMES REBELLES,
AFFIRMONS-NOUS PLUS BELLES POUR NOUS
. . .
Nous qui avons dû porter, les femmes,
Nos douleurs, enfants, hommes, frères,
Nous qui avons nettoyé, les femmes,
Les cellules de nos grand-mères,
LEVONS-NOUS, FEMMES SAUVAGES,
ET TRAVERSONS LES AGES DE BOUE
Nous qui avons honoré, les femmes,
La terre mère, l'eau et les airs,
Nous qui avons respiré, les femmes,
La nature, les bois, les fleurs,
LEVONS, FEMMES, ENSEMBLE
CE VOILE QUI SE RASSEMBLE EN NOUS
. . .
Nous qui nous sommes reliées les femmes,
Tissant nos voix sans effort,
Nous qui avons su créer, les femmes,
des instants d'amour si forts,
LEVONS-NOUS, FEMMES CONFIANTES,
CHANTONS NOTRE ESPÉRANCE DEBOUT
Des cercles de paroles
passés, présents et à venir"
animés par Stéphanie Vella
productrice de plantes à Vanosc
Vendredi 4 mars à 19h à Vanosc
lancement d'un nouveau groupe de paroles mensuel
Stéphanie Vella, productrice de plantes médicinales à Vanosc, est aussi animatrice de cercles de paroles.
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Stéphanie Vella reste marquée par la profondeur de ce qui se dit en cercles de paroles:
"La liberté de s'exprimer est facilitée par les règles du cercle: ne pas interrompre la personne qui parle, ne pas lui répondre, ne pas la juger, ne rien dévoiler à l'extérieur. On se sent alors vite en sécurité pour dire des choses intimes dont on n'a jamais parlé ailleurs.
Les participantes parlent de leurs problèmes de travail, de parentalité, de couple, de sexualité, de violences subies… Ou des cycles féminins, des saisons de l'année, des projets de vie. Les côtés sombres de l'existence sont souvent équilibrés par des aspects plus lumineux, des rires peuvent succéder aux larmes.
Quand il y a des hommes, ils peuvent avoir des propos plus mesurés, ou aussi plus profonds. En fait, les cercles mixtes sont aussi intéressants, dans la mesure où il y a de moins en moins de sujets tabous.
En tout cas, ces cercles apportent beaucoup de force à leurs participant.e.s et leur donnent l'impression, entre les séances, de pouvoir compter sur un grand soutien. Car les pensées profondes écoutées et respectées ont retrouvé toute leurs raisons d'être."
Un cercle de femmes en redémarrage
Samedi 5 février à 18h à St-Cyr
lancement d'un nouveau groupe mensuel
"Femmes de l'Autre Monde"
animé par Élise Dubreucq
thérapeute énergéticienne à St-Cyr
06 48 38 74 38
elise.dubreucq@hotmail.fr
"Les Cercles de Femmes ont pour but de se réunir dans un espace bienveillant et ressourçant.
Place à la parole, mais aussi à la créativité, à la méditation, à la magie… dans le respect du secret, l’écoute et la tolérance, pour que chacune puisse se sentir entendue et reconnue.
S’initier à la sororité, partager nos sagesses, nos émotions, revenir à soi, trouver confiance et force lors de cette parenthèse que l’on s’accorde, dans un espace sacré de partage et de guérison."
"Femmes sacrées Sacrées femmes"
Les "femmes sacrées sacrées femmes", c'est:
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Soizic DUCHAMP
Newsletter de février 2022
Le Cercle des Cercles du 11 novembre 2021
Sur Annonay et les alentours, existent et vivent plusieurs Cercles de Femmes aux formes différentes mais avec la même intention de se réunir et d’avancer sur ce Chemin du Féminin… Le 11 novembre 2021, une cinquantaine de participantes à 7 cercles se sont réunies (de 14-18 heures!)
Sur Annonay et les alentours, existent et vivent plusieurs Cercles de Femmes aux formes différentes mais avec la même intention de se réunir et d’avancer sur ce Chemin du Féminin.
Elles y dansent, y chantent, ou y méditent…
Elles échangent et s’enrichissent.
Elles se libèrent et se découvrent.
Elles partagent et grandissent, ENSEMBLE.
L’une d’entre elles a fait le rêve d’une rencontre de ces Cercles de Femmes dans un Cercle plus grand. Le cœur de 8 femmes a répondu à son appel.
Le jour où ces « Leadeuses » se sont rencontrées, la vie a fait son œuvre et ce furent des retrouvailles de sororité, dans la simplicité des cœurs, et l’harmonie magique de nos propositions.
L’étincelle avait jailli…. Gratitude.
Le château de la Rivoire nous a offert un lieu et a permis que ce feu prenne forme. Gratitude.
Et c’est ainsi que dans une clairière en automne, accompagnées par un soleil radieux qui confirmait le feu de nos cœurs, une cinquantaine de femmes se sont réunies dans un Cercle de Sœurs.
Un cercle de retrouvaille pour la Paix, la Lumière et la Puissance douce des femmes dans le Monde.
Au souvenir de ce temps de partage, nos cœurs sont encore vibrants.
Nous avons partagé danses, chants, spontanéité, tambours, silences dans la joie et la simplicité.
Dans ce grand cercle de nos mains réunies
nous avons nourri la Puissance du féminin en chacune
et un lien de Sœurs qui nous rend plus fortes.…
Cette année, l’aventure continue avec l’intention d’ouvrir ce cercle à de nouvelles femmes qui souhaiteraient découvrir la magie de ces rencontres.
Avec les fleurs de printemps, sortira de terre une nouvelle proposition…
Pour chacune… pour le groupe… pour le Monde … pour que le feu du Féminin inonde le monde de sa Lumière et de sa Douce Puissance.
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