Deux types de secrets
La conférencière a tout d’abord fait la différence entre deux types de secrets:
D'abord le secret structurant, intime, personnel et bénéfique, qui relève de la liberté fondamentale de chacun: le « bon » secret avec lequel on se sent bien.
Puis elle a abordé « l’autre » secret, le secret de famille, qui est en général destructeur. On le reconnaît au malaise qu’il engendre : culpabilité, souffrance, émotions perturbantes, difficultés de communication… et surtout privation de liberté: celui qui le détient en devient le prisonnier.
La création d'un mythe
Elle en est ensuite venue à la construction de ce secret. Il va naitre à cause des grandes lois fondamentales de la vie, du "qu’en dira-t-on", des interdits, de la transgression, du silence, des codes propres à chaque famille… Un dispositif se met alors en place pour taire ou nier, souvent dans le souci de préserver les enfants. Il y aura alors création d’un mythe familial: on proclame que la famille est unie, ou harmonieuse, ou riche, ou irréprochable, ou encore "normale".
Au fil des générations
Trois types de personnes sont nécessaires pour créer ce secret, souvent au fil de quatre
générations : le détenteur qui a vu, entendu et subi, le dépositaire, et les "destinataires" ("destin à taire"): enfants puis petits-enfants. C'est chez eux que les dégâts seront les plus graves.
Les questions et les échanges ont fusé tout au long de cette conférence interactive, prouvant ainsi que ce sujet parlait à chacun.